Avec la baisse des prix des billets d’avion et la démocratisation des vacances en général, on voyage toujours plus, toujours plus loin. Mais voilà dans cette frénésie générale, nombreux sont ceux qui se disent qu’il faudrait voyager mieux! Lassés de la collection de selfies devant tous les monuments et lieux emblématiques de notre belle planète, beaucoup de voyageurs veulent donner un sens à leurs vacances. Aller à la rencontre des populations locales, se plonger en immersion dans un pays aux traditions et mode de vie aux antipodes des nôtres, aujourd’hui, on veut vivre une vraie aventure, une aventure humaine!
De ce constat et réflexion est né le voyage solidaire (encore appelé éco volontariat ou voyage utile), qui répond à cette soif de découverte et cette quête de sens.
Plus qu’une manière de voyager, c’est une nouvelle philosophie.
De notre coté, nous avons vraiment pris conscience de ce nouveau mode de voyage, différent et utile lorsque nous avons rencontré l’équipe du nouveau magazine « Quand on aime » (QOA) l’été dernier. Interviewée pour leur second numéro consacré à l’Australie, j’ai parlé de mon expérience aux cotés des park rangers, passionnés pour protéger l’incroyable faune et flore de l’ile continent. Depuis, l’idée ne nous a jamais quittée et nous regardons pour participer à un projet éco-solidaire pour protéger une espèce animale en danger. Pour l’instant, on a toujours pas pu se mettre d’accord sur le pays et l’animal en question…!
En attendant de concrétiser un jour notre grande aventure éco-volontaire, nous avions envie de partager aujourd’hui l’expérience de Jean Marie, rencontré « virtuellement » au détour de nos recherches qui revient d’un séjour utile au Burkina Faso. Parti grâce à l’agence, Double Sens spécialiste du voyage solidaire, il a répondu à nos questions.
LE VOYAGE SOLIDAIRE DE JEAN MARIE AU BURKINA FASO
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Pourquoi es-tu parti en voyage solidaire? Comment t’es venue l’idée?
Le concept était différent, les missions proposées me plaisaient et correspondaient parfaitement à ce que j’avais envie d’essayer. Je ne connaissais pas du tout Double Sens, je suis tombé par hasard sur le site internet et j’ai été emballé.
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Était-ce la première fois ou es tu déjà un addict du « voyage utile »?
C’était la première fois, mais j’étais déjà parti en mission humanitaire.
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Es tu parti seul dans l’aventure?
Oui, je suis parti seul dans cette aventure et puis, pur hasard, j’étais aussi le seul inscrit à ces dates.
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Tu as choisi l’Afrique, plus exactement le Burkina Faso, c’était ton rêve?
Il y avait longtemps que je voulais partir en Afrique noire, c’était l’occasion, j’ai choisi le Burkina Faso à cause de la mission proposée: donner des cours d’alphabétisation.
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Comment se passaient tes journées sur place?
Mes journées étaient bien remplies, je me levais tôt le matin, vers 6h30 environ, prêt pour le petit déjeuner où j’étais accompagné par un autre lève tôt. J’avais le temps de discuter avec les autres pensionnaires et employées de la Maison Des Projets (une maison associative laïque où j’étais hébergé durant la mission). Je retrouvais ensuite mon accompagnateur, qui m’expliquait le déroulement et l’organisation de la journée à venir. À 8h30, je prenais le vélo pour rejoindre l’Assocation des Veuves et Orphelins (AVO) où je donnais mes premiers cours de la journée, sans oublier d’acheter au passage des beignets pour la pose de 10h 🙂 Les cours commençaient à 9 h (15mn) jusqu’à 11h. Nous rentrions à la MDP pour déjeuner vers 12h. Parfois, petit tour au marché ou sièste avant de repartir vers 14h15 à l’Action Sociale, une autre association locale. C’est là, où je donnais mon deuxième cours de la journée de 15h à 17h en compagnie de mon accompagnateur cette fois ci. À la fin de la journée, sur le chemin du retour, j’aimais bien m’arrêter à la ville de Koudougou, pour boire un verre.
Franchement, plein de rencontres intéressantes et variées tous les jours. Que du Bonheur!
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Ton meilleur souvenir?
Le regard de mes élèves qui restera gravé dans ma mémoire, leur soif d’apprendre!!!
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Le moins bon…
La fin de mon dernier cours, quand il a fallu se dire au revoir!!!
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Au niveau de l’intégration, est-ce que ce n’était pas trop difficile?
Non, bien au contraire, je me suis intégré immédiatement c’était comme si j’étais déjà venu de nombreuses fois. Je dois aussi cette facilité d’intégration à Baggio mon accompagnateur, qui m’a aussi expliqué beaucoup de choses sur la vie dans ce merveilleux pays.
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As-tu pu voir un peu du pays?
Oui, bien sûr, même si la mission était à Koudougou, une ville où j’ai pris beaucoup de plaisir à me balader dans ses rues animées et à discuter avec ses habitants, j’ai aussi pu visiter le Burkina Faso.
Les deux excursions comprises dans mon voyage m’ont transporté dans des lieux exceptionnels La première m’a emmené dans un village au fin fond de la brousse africaine: Doudou. J’y ai rencontré le chef du village (83 ans), j’y ai vu les femmes préparer le beurre de Karité ( du broyage de la noix jusqu’à l’obtention du fameux beurre, utilisé, soit en cuisine soit en produit de beauté pour la peau et les cheveux). Un travail physiquement très éprouvant. Un village où les habitants vivent encore comme il y a deux siècles.
Ma deuxième excursion m’a emmené dans la réserve naturelle de Nazinga, où j’ai pu observer éléphants, crocodiles, antilopes, singes dans leur milieu naturel… absolument fabuleux!
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Qu’en as tu retiré? Le referais tu?
J’en ai tiré une belle leçon d’humilité, de vie tout simplement. Comment vivre heureux dans la simplicité, comment trouver le bonheur dans les choses les plus simples de la vie de tous les jours? J’y ai appris comment être heureux quand on a juste de quoi manger, comment être heureux quand on a juste croisé un regard qui veut dire tant de choses.
Alors bien sûr que je le referai, je compte bien repartir bientôt.
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Quels sont les avantages de ce type de voyage selon toi?
Le gros avantage de ce type de voyage est avant toute chose, d’apporter une humble contribution au développement d’un pays qui en a fortement besoin. Mais une humble contribution plus une autre, plus autre….font qu’au bout du compte ces voyages sont d’une très grande utilité pour la population.
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Que dirais tu à quelqu’un qui hésite et a peur de se lancer dans un tel projet de vacances?
Je pense sincèrement que quand on a envie d’aller vers “l’autre” on n’hésite pas, on y va, et puis on voit sur place, on s’adapte.
Sinon, je dirais qu’une fois dans le pays, on reçoit plus que ce que l’on donne! Alors il n’y a pas à hésiter, ces gens sont tellement chaleureux, que j’ai eu énormément de mal à en repartir. Dès que je peux, je repars.
Pour ceux qui ont peur, ne pas oublier non plus que nous sommes pris en charge par une personne qui nous suit pendant tout le séjour, toujours à l’écoute, toujours prêt à nous faire découvrir de nouvelles choses, franchement aucune raison de s’inquiéter.
J’ai toujours eu la sensation de n’être jamais seul, et pourtant j’étais le seul voyageur solidaire.
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Pour conclure sur ton projet de vacances solidaires?
Franchement, une grande et belle experience. J’ai été totalement sous le charme du Burkina Faso: un pays coloré et chaleureux. Les sourires sont éclatants, la joie de vivre est ambiante, les gens sont volontaires.
Quelle belle leçon d’humilité, de vie tout simplement.
Merci Jean Marie, merci pour ton enthousiasme et ce beau partage d’expérience, Max et moi, on en est d’autant plus convaincus!
Si toi aussi tu as eu une super expérience de voyage utile / eco-volontariat, et que tu souhaites partager ton ressentit sur notre blog, n’hésites pas à prendre contact avec nous: info@bestjobers.com
Et vous? Que pensez vous du voyage solidaire?
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À très vite pour de nouvelles aventures,
Elisa & Max
Bonjour la team BestJobers, ça fait très plaisir de lire cet article !
Merci !
Un beau retour d’expérience, ça donne envie et des idées de voyage, différent